Le solo est un renversement radical de la proposition qui avait été faite au départ. JASMIN se pensait comme une pièce de groupe. Aujourd’hui, afin de répondre aux enjeux économiques d’une manière réaliste, je met en scène une personne, seule, en lutte, peut-être le reflet de nos états existentiels du moment? Sa lutte tient à son désir de retrouver la lumière du jour. Sa danse est sa seule arme, plus elle s’en sert plus elle aura le pouvoir de progresser.
Le scénario de science fiction dont je m’empare pour nourrir la création n’est autre qu’une métaphore à notre combat au quotidien contre ce que nous observons disparaitre. La planète ne cesse de tourner, le soleil se couche et se lève inlassablement, et pour notre plus grand bonheur, peut-être donc la seule chose immuable sur laquelle nous pouvons nous appuyer, et que chaque matin c’est un jour en moins pour nous battre.
loin de nous les croyances des égyptiens qui vivaient dans l’angoisse de ne pas voir le soleil se lever. Ce triomphe quotidien de la lumière naturel sur le chaos était pour les égyptiens un événement, une nouvelle sonnante, quelque chose comme une rupture dans le temps qui méritait de l’attention. Le scénario de Jasmin sonne de premier abord comme une dystopie mais la lumière réapparaît, et la vie rejaillit. Cette femme, n’est autre que chacun de nous, elle résiste avec le seul espoir de pouvoir faire changer le cours des choses. Et si la terre s’est arrêtée de tourner et a plongé un côté dans le nuit perpétuelle, et que le soleil devient une conquête, la danse comme une incantation, ne s’arrêtera seulement quand elle reprendra sa rotation.
Distribution
Conception et interprétation : Johanna Levy
Assistant.e.s de chorégraphie : Gaétan Jamard et Sara Orselli
Bande Originale: Aleksi Aubry-Carlson
Création lumière : en cours
Costumes: Agnes Pancrassin
Régisseur Général : François Blet
Texte : En cours
Conseiller mise en scène : en cours
La compagnie Ten est accompagnée par la DRAC Centre Val de Loire au moyen de l'aide à la structuration.